Son projet : réaliser sa propre balade-spectacle  « Takeuma », sur les oiseaux. « Takeuma », signifiant « échasses » en japonais, est né de la pratique des échasses et de l’émerveillement ressenti lorsque qu’elle a assisté à plusieurs reprises aux migrations de cigognes et de grues cendrées.

Mais alors pourquoi les oiseaux ? A priori , aucune raison.

Originaire du Nord et ayant pratiquement vécu toute sa vie en ville, elle n’y était pas particulièrement sensible. Mais elle a tout de même passée son enfance à la campagne et milité pour la défense et la protection de l’environnement jusqu’à passer un diplôme de Guide Nature Multilingue. Elle est ensuite partie s’installer dans les Pyrénées-Orientales puis en Dordogne.

De sa chambre à Vernet-les-Bains, elle avait installé une lunette pour observer quotidiennement les vautours fauves et s’endormait avec les doux ululements de la chouette hulotte.

À la montagne ou dans le Périgord, les rapaces l’accompagnaient en balade. Elle ne compte plus les fois où elle a été surprise par le vol stationnaire d’un faucon crécerelle jusqu’à avoir le privilège d’entendre le froissement enveloppant des ailes du vautour. Elle aimait se prendre pour Dora l’exploratrice en collectionnant les plumes et pelotes de réjections sur le chemin. 

Une migration en Loire-Atlantique.

Charlotte rêvait de rencontrer l’avocette élégante, espèce limicole unique en son genre reconnaissable grâce à son bec recourbé vers le haut.

Après plusieurs résidences de création autour des échasses et du costume, elle ressens le besoin de nourrir son écriture face à l’angoisse générée par le réchauffement climatique, la pollution et la disparition accélérée des espèces animales et végétales de notre planète.

Ella a donc profité d’un bref retour à ses racines nordiques pour s’intéresser au rapport personnel qu’entretenaient ses proches avec les oiseaux.

En voici le premier épisode : « Mémoires en vol ».

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